
BIFURCATIONS
Sur la route les fougères piquent du nez, un gros rhume racle le sol et derrière la toux on ne voit aucun canard sortir des iris d’eau. Le facteur met ses publicités plein la boîte sans qu’un seul billet ne s’y joigne. Mots vendeurs parlant de fête en pleine solitude, comme un faux-sein qui racole à la porte d’un décolleté obcène pour vanter l’horrible foutoir de l’allumage érotique
Il y a des chevaux dans mon pré qui sont pas là pour la monte. Être à ras c’est bien mon cas, sans qu’il faille commettre de me prendre pour l’haras étalon de service
L’image présente pointe des nichons au départ de l’aisselle poilue naturelle telle que je devine la source bleue
Objectivité du Bauhaus d’où elle émerge
Comme mon sexe quand l’amour ne lui dégrafait pas la ceinture à l’époque où il se se promenait sans culotte pour s’oxygéner
Les temps changent et c’est loin de faire un scoop. On châtre direct sans pipe au préalable. Ma nature poétique se fout le doigt dans l’oeil à chercher le graal, j’entends sa voix qui me dit: Viens, j’ai mon rottweiller pour te faire une plume
Dans un Pompéi en flammes j’ai perdu les termes de l’Amour Courtois qui comblait mes attentes, restant seul dans le naufrage avec un mal de dos qui n’a rien à voir avec le matin d’une nuit de noces à Venise
Refusant l’aigri d’un acide qui ne mène qu’à l’overdose, je me retire en fuyant Noêl comme je l’ai toujours fait
Ses douleurs depuis que mes enfants m’ont répudié sont abominables
Mon prochain tableau ne sera que dédié à mes utopies personnelles, j’ai envie de me glisser dans la glace, les yeux détournés des poses de modèles. Comme l’espoir qui mène à rien excepté à soi et en corps…
Niala-Loisobleu.
19 Décembre 2022