
LA BOÎTE A L’ÊTRE 29 (REPRISE)
NOUVEL ELAN
– A l’an vert c’est mieux pour pédaler, tu laisses la bécane au poteau, attachée au terre à terre, et tu montes sur le vélo de la mare, que tu prends soin de détacher des barrières, comme il se doit pour re-rentrer dans ta propre histoire.
– Mais après où c’est qu’tu vas, si tu sais pas nager ? T’as le don d’un Dom pair mignon, qui joue de sa bulle pour champagniser le galet en sable blanc d’une plage de micro sillon. Lis dans un univers d’Ailleurs, façon groseille à sauter le cassis. T’as donc pas d’gendarme couché dans ton parcours. Tu peux aller par le mail comme un messager sans air messe.
– Pas de sermon, quand t’aime, mon Pt’it-Gars. T’embrasse du dedans de la poitrine et tout d’suite sans avoir ni touché, ni r’gardé tu sais si les seins sont vrais. Le faux néné c’est que du faux-cul qui pose son étal en plein marché de nos ailes. Tant ça reluit que ça laisse que des strass suspectes au fond du protège-culotte.
– Faut toujours se méfier de Twoo alors ?
– Et pas qu’un peu ! C’est un club d’anciennes radeuses que la loi a rabattu sur le web. Elles te font toutes le coup du : » Avant de vous aborder, j’étais déjà toute mouillée, c’est dire comme l’admiration que tu me suscites m’inonde d’ondes porteuses ».
– Comment et qui peut-on croire alors ?
– En premier lieu toi. Mais pas de vent la glace, en plein dans le miroir, pour que tu changes pas le tain de ton âme.
T’es responsable, joues ton rôle pour de vrai, des deux côtés des cous lisses. Tu es l’auteur et l’acteur, la scène et le rideau, le décor et le souffleur. Laisses le public en dehors, t’es pas v’nu t’faire applaudir, sinon tu t’f’ras juste reluire, comme le paon des trois coups qui ne se meut qu’au brigadier bien frappé.
-Mais c’est pas possible d’être le tireur de ficelle et la marionnette, pour saluer la foule faut que j’ai l’égo flatté au premier rang, sinon j’entrave…
– Voilà bien là que le problème est. T’entrave que dalle, T’es qu’un cabot qu’aboie pour rien, sans savoir pourquoi, au mauvais endroit.
Vois-tu mon p’tit-vélo, il sort de la route défoncée, toujours en travaux, d’impasse et perd, que c’est que la perpétuelle exode du chien qui se mord la queue. Le sol a besoin d’ô, pour boire la liberté d’être son devenir, il reflète alors un espace dégagé d’embouteillages, c’est que j’suis qu’un moineau d’Paris, que le mutuel attire sans ses bourrins attelés, sans ses faux-problèmes qu’ils soient de couple ou d’un dit vie duel.
J’me pose sur l’air le jabot palpitant, comme un p’tit nouvel élan avec ses voeux sincères et les meilleurs.
Niala-Loisobleu.
29 Décembre 2013
