
SOURCIER DE ROSEE
Au chant des coqs polyglottes que traduit le point du jour
la première marée hâle à elle le germe de l’oeuf sur l’écume de la rosée neuve
du creux de l’aisselle au renversé du sein
alors que du coeur de l’yeuse sort le premier roucoulement du pigeon sauvage
Que sortira-t-il des coquillages quand la vague se retroussera ?
D’abord cette fleur de sel qui tourne de ta langue à la mienne dans l’émoi
les tableaux que j’ai mis entre des rubans dans l’armoire sous le tissé de lin des draps unissent le mouvement de mon présent sans que le passé case les elfes dans l’allée des pierres tombales
Bâtisseur quand je brasse la mer, des maisons-blanches en naissent sans qu’un Titanic se prenne pour une croisière
à part les enfants d’aujourd’hui qui renient leur père, le bon-oeil du fronton garde pour moi son symbole
Ta peau ravale ce tant qui vieillit
les poubelles ne cernent pas ton regard sur le jardin
à l’estuaire où tu m’écluses, cette baie de mouillage lève toujours ma vieille coque pour l’extrême.
Niala-Loisobleu.
8 Décembre 2022