
PROTEGE PAR SON CHAPITEAU
Assis contre le rebord de la piste, l’enfant est sorti de toutes les écoles pour apprendre de l’oiseau sa leçon de vivre
Il le tient contre sa poitrine
La chaleur du crin donne au galop des chevaux une buée fauve que rien ne peut réduire. C’est transpirant de sabots et les crinières tirent à elles des harnais riches de clous aux cuirs de couleur
On ne les voit pas les roulottes, on les sent tout autour de la grande toile qui va d’étape en étape sur sa carte
Les cuivres sonnent la marche des éclats de rire sans qu’aucun regret ne mette ses cors aux pieds du voyage
Fantastique
Surréaliste
Extraterrestre
Disent les yeux tournés vers le haut des trapèzes quand le vide est vaincu par les sauts des corps libres
C’est le moment ou M. Loyal sort l’arbre de son chapeau que les oies sauvages choisissent pour s’envoler à côté du tapis où l’éléphant-rose fait le poirier et que le Peintre ouvre sa boîte de couleur pour qu’elle se vide en arc
Oui ça semble surnaturel
mais qu’aux sceptiques au fond de leur fosse
Ceux qui ne comptent plus sur les années insensibles à leur présence, ne s’étonnent pas du pouvoir extravagant de tous les possibles dès lors qu’on a la folie nécessaire au mode d’emploi de l’Art de se dépasser.
Niala-Loisobleu.
1er Décembre 2022