
RECAPITULATIF
DU FOND D’ATELIER
Passe en ce jour idoine l’inconnu du nombre de toiles attelé au vieux cheval depuis les décennies où mon père lui mit le pied à l’étrier. Mousse blanche de l’aubier qui entre l’écorce et le bois croît aux branches comme le sperme que l’arbre éjacule pour parvenir au fruit
L’os ferme et la moelle plus sensuelle qu’un méplat de poitrine à l’approche du canyon ne casse pas dans des colères
De tous aucun des ateliers n’a mis la paume de taire à l’écrasé
Les tours de manivelle donnés aujourd’hui à ma mémoire ont tous conclus au besoin de remonter la toile au chevalet sans cesser de prolonger le cours du fleuve, le vol de l’oiseau, le labourage du cheval et l’élan du chien à la trace de ce qui vit
On perd ce qui n’est qu’attaché au vent
on garde ce qui part de la racine
Le broyé n’est qu’un concours d’incompréhension, l’inadvertance d’un composant de hasard, le vrai franchit jusqu’au trou dernier fermé d’une dalle, luciole plus lumineuse qu’un mot de billet de contrefaçon
Ce qui ramène au départ a le beau de la genèse non lancée à la mer mais navigable
Folie merveilleuse que le raisonnable ne peut dévoyer, comme elle récuse les impressions non séparées de l’abstrait qui tient de l’Art la générosité du beau
Mystère préservé par l’innocence qui ignore les questions subsidiaires et traduit en clair le langage ésotérique.
Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2022