MAINS TENANT 17 HEURES PASSEES…


MAINS TENANT 17 HEURES PASSEES…
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À mercê dum vento brando
Bailam rosas nos vergeis
E as Marias vão bailando
Enquanto vários Manéis
Nos armónios vão tocando
À la merci d’une brise légère
Les roses dansent dans les jardins
Et les Marie dansent
Tandis que les Manel
Jouent de l’harmonium
A folhagem ressequida
Baila envolvida em poeira
E com a razão perdida
Há quem leve a vida inteira
A bailar com a própria vida
Les feuilles desséchées
Dansent dans la poussière
Et ceux qui perdent la raison
Passent leur temps
À danser avec leur vie.
Baila o nome de Jesus
Em milhões de lábios crentes
Em bailado que seduz
E as falenas inocentes
Bailam á roda da luz
Le nom de Jésus danse
Sur les millions de lèvres des croyants
Dans un ballet séduisant
Et les phalènes innocentes
Dansent autour de la lumière
Tudo baila, tudo dança
Nosso destino é bailar
E até mesmo a doce esperança
Dum lindo amor se alcançar
De bailar nunca se cansa
Tout danse, tout danse
Notre destin est de danser
Et même la douce espérance
D’atteindre un jour le grand amour
Jamais ne se lasse de danser
Henrique Rêgo (1893-1963). Eterno bailado.
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Henrique Rêgo (1893-1963). Éternel ballet, trad. par L. & L. de Eterno bailado.

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Voici une reprise assez récente d’Eterno bailado, captée en 2014 dans le cadre de l’extraordinaire collection A música portuguesa a gostar dela própria. Elle est due à Hélder Moutinho, l’un des frères du fadiste Camané, dans son style très lyrique, un peu à l’italienne, accompagné de deux instrumentistes très connus dans le milieu du Fado de Lisbonne, Ricardo Parreira et Marco Oliveira. L’ensemble est un peu raide.

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Hélder Moutinho | Fado Bailado. Henrique Rêgo, paroles ; Alfredo Marceneiro, musique (Fado bailado).
Hélder Moutinho, chant ; Ricardo Parreira, guitare portugaise ; Marco Oliveira, guitare classique. Captation : Lisbonne, Largo da Severa, 2 juillet 2014.
Vidéo : Tiago Pereira, réalisation. Portugal, 2014. (A música portuguesa a gostar dela própria ; projecto 1028).
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Marceneiro avait enregistré cet Eterno bailado en 1959. Cependant il avait déjà utilisé cette même mélodie dans les années 1930 sur un autre poème, Olhos fatais (« Regard fatal »), de sorte que ladite mélodie bénéficie de trois désignations : Fado bailado, la plus fréquente, Fado Olhos fatais, beaucoup plus rare, et Fado Estranha forma de vida, en référence à la création d’Amália Rodrigues.