
SUR LE TROTTOIR DU CIEL
Tiré des tiroirs d’un ciel imaginaire, avec ce qu’il faut de réalité ajoutée pour y croire
un paysage habité d’abeilles
des papillons
la boutique du marchand de couleurs
les reins essorés jusqu’à l’ultime goutte
sur le fil l’hirondelle
du crin équin dans le saut de la rivière en plein soleil
puis la faim de Soutine se nourrissant du quartier de viande qu’il peint
un air qui rappelle Frida grimaçant à poil, cicatrice ouverte au bruit de tramway, que des mariachis veulent couvrir de leurs trompettes
Et sur les pétales jetés au chemin, Diégo titubant en sortant des putes refaire la révolution sur sa Riviéra
Elles se tordent les maisons de Chaïm comme un mensonge qui ne peut plus cacher sa vérité
elle est haute à dépasser les arbres l’envie d’herbe plus verte au point de tourner le bouillon de moules en brouet
La colombe que je promène dans mes idée folles devient vautour en arrivant à la fosse commune des enfants enfouis dans les guerres
Pourtant je refuse la commémoration et les fleurs le long des grilles de tous les viols pour aller me baigner au clair de lune rêver que la vie n’est pas la drogue héroïne
Pierrot siamois de Colombine dans une prochaine toile. là voilà mon Evangile.
Niala-Loisobleu – 7 Novembre 2022
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