
DANS LA TRACE DE L’ONGLE
Du jasmin ramassé au grattage du mur à la pensée suintant d’une aisselle, tombent les traits que l’ongle a laissé dans les pattes du sable
Le bruit des vagues étroitement lié à celui du vent colle aux quais où les filets sont ravaudés
Môle d’embarquement pour le large
Première marche pour le phare
L’anneau soulève la marée et la tire de l’étal
La pierre encore à sec a bougé à la réception du crabe et l’odeur saline passe sa langue sur les tombes du cimetière marin où l’église est en radoub
C’est le matin que les cormorans inscrivent au livre de bord
Je sors le vélo de la cabane, me dirige dans l’anse, gratte le sable à la ramasse de coquillages
Un chant sort de l’harmonium au coeur de la forêt, vient s’asseoir autour de la légende et serre un enfant contre sa poitrine en ouvrant les tiroirs.
Niala-Loisobleu – 12 Octobre 2022