
DES MECHES AU SOL
Force du tronc
des oiseaux du mois gazouillent à découvert
le soleil colore le tapis du sol comme un enfant qui déborde de la feuille
Rien n’est mort
les essences en métempsycose transportent la forêt plus loin dans le temps
Les dernières roses retiennent le pouls à son épine
le vase sur le piano sent sous son bras le bouquet qu’il a mis
instant suspendu
laissé sur le bout des doigts qui ont fouillé le taire
Sur les planches des tréteaux s’attroupent des images ambulantes tirées par nos rideaux
Avant que le couteau n’intervienne l’aquarelle sort l’esquisse sans nuages des eaux du fond du puits
Le soleil y nage pour remonter le saut.
Niala-Loisobleu – 4 Octobre 2022