TABLE RASE


PIERRE BONNARD

TABLE-RASE

Fin d’après-midi, ce Dimanche dans les 18h30, l’été doucement commence à se décrocher des treillis. Le ballon des enfants est chez les voisins, passé de l’autre côté du mur. On ignore où ils sont partis, lui finira la saison tranquille en dehors de la mode M’Bappé promotionnant le nul. Les dernières roses sucent la pergola au bout de l’allée en s’asseyant sur le banc devant le bassin dans lequel les nuages se baignent. Une statue grecque en première de couverture retrouve la chaleur de ses bras contre le barbecue éteint. Ce qui donne aux trois bouleaux une impression de sirtaki en théâtre d’ombre sur le mur.

La robe qui est sur la chaise-longue traîne en partie sur l’herbe que ton corps a préféré pour se vêtir au cas où on sonnerait Des oiseaux autour de toi, le chien l’oreille dressée et la queue qui mouline sont sensibles à la musique qui sort par la fosse d’orchestre des hauts-bois. Jaune le fond de mon tableau na pu résister au besoin de campagne en plein chant.

Laissés sur la table, les restes de mes écoles buissonnières en l’absence de ballon, tapent dans des gamelles pour empêcher le vomi d’une boulimie festive de pourrir la rigole.

Niala-Loisobleu – 11 Septembre 2022