
DE L’ENNUI A L’AMOUR – PAUL ELUARD
Est-elle sortie Elle est chez elle Sa maison est ouverte Jusqu’à leur abolition naturelle Il y a des différences plus séduisantes Entre un poing et une cloche Entre une pierre et une rose Entre la prison et l’air libre Qu’entre le poisson et la mer Le cerf et le vent L’homme et la femme Mon élément malgré les charmes du dehors J’entre tout s’assombrit Buisson des métamorphoses Le lit teinté d’étoiles s’étend Comme un automne de brebis Descendant vers les brumes de ma solitude J’ai toujours eu peur du silence Il y naît des rires sans raison Machines machinales aux roseaux de cambouis aux frissons figés L’écœurant métal doux Plus stérile que la cendre Face aux rideaux apprêtés Le lit défait vivant et nu Redoutable oriflamme Son vol tranchant Éteint les jours franchit les nuits Redoutable oriflamme Contrée presque déserte Presque Car taillée de toutes pièces pour le sommeil et l’amour Tu es debout auprès du lit Je t’aime et je dors avec toi Écoute-moi. Paul Eluard |
C’est lui tout seul la poésie…
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Oui j’ai éprouvé ça à 15 ans, j’allais tous les jours trainer dans une librairie où le lire
Il m’a pris la main sans jamais la lâcher Grindel
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Merci Ma, voilà le poète qu’on partage loin…
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