
Chute d’eau – Pierre Reverdy
En face du mur sur la glace le périscope d’eau bouge et se rétrécit entre les montants verts de la cascade Dans les parures du papier aux vitres jaunes d’où tombent quelquefois des feuilles sèches l’atmosphère sent toute la campagne au déclin de l’été L’air est gai l’air est frais Le ciel est plus bas et plus sombre On compte d’ici là le temps qu’il fait La mécanique jusque-là tassée dans un angle se déploie en montrant les engrenages à développements lents irrésistibles Des yeux de feu des pinces de métal sensible Le cœur jeté sous les coups du mouvement d’acier un peu trop plat Le tout se meut trop aisément dans la chambre de chauffe et dans l’arbre où fleurit l’éclair du diamant et la manie des articulations artificielles C’est un bec de gaz de triste mine et chancelant qui veille près du ponton et qui surveille Mais les hommes sont à l’air plus naturel sur le Mont Blanc Pierre Reverdy |
tres belle
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Bonjour et merci Daniela.
Alain
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Les mots qui voyagent dans le cœur ♥️
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