COMME AU RETOUR DE LA MARQUISE


PAUL GAUGUIN

COMME AU RETOUR DE LA MARQUISE

Bien sûr la pluie n’aurait pu s’absenter des chaleurs feintes d’un été révolu

En prenant le métro à la Porte d’Italie, sac marin à dos, je fermais les yeux sur l’A10 pour m’effacer l’Atlantique, base terrestre de mon mirage dernier, en concentrant mon né sur l’ineffaçable de ma venue au monde

Cela fait un bail

ouais pas besoin de me le rappeler

Seulement je suis là pour me ressourcer d’une vidange en allant fleurir les bars à rhum des gauchos de la rime, qui sur leur comptoir ont les cuillères percées de la Fée Verte, introduction sans faute au voyage pictural

Fléau en main le virus se prépare aux moissons, on aura moins de blé, mais la merde en quantité. Question ordre nouveau faut dire que ça des Borde au-delà des promesses. Toute Elisabeth ne pouvant prétendre au jubilé ça laisse une chance de croire

Mais puisque refaire à neuf relève de l’impossible, j’avoue que je conte plus sur ce que la capitale m’a jamais donnée de peine pour sauver ce qui me reste de tête

Je conduirai ma vache aux Tuileries et mes chèvres aux Buttes-Chaumont par la rue des Pyrénées

Quelques tours aux chevaux-de-bois en laissant l’aqueux du Mickey à Guignol, Marthe à la main jusqu’aux Halles se faire une soupe à l’oignon pour apaiser ses brûlures et retour en tricycle par les Guichets sur la Seine.

Grand Spectacle !

Niala-Loisobleu – 8 Juin 2022

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