
PAR LA PORTE DU SQUARE
Au bout du banc, dans le bac à sable un rire d’enfant à pelle et ratisse de sauts successifs ses châteaux d’une main qui caresse sans briser
Quelques marronniers sur le papier, peints d’un marron d’Inde coiffé d’épines passent en fendant leur coquille pour lâcher la dent de laid
Pendant qu’un bruit de sabots accompagne la concertiste à sa loge pour plancher
Du bassin ouvert à la mer pour le week-end le gardien tire du sel du bras qui lui reste d’un temps de guerre quasi inévitable quand l’été approche
tous barbecues et planchas mis en batteries sur les rides du front de mère
Une opinion égarée parle bouche-close pour ne pas interrompre la consigne de vote et le mime des ramblas dans son statuaire numéro de Gaudi yole embarqué pour Cythère
Aux branches mortes du calvaire les oranges prient pour qu’on cesse de vanter les marchands de bonheur comme une nécessité et que toute croyance puisse redonner un sens.
NEUF MOI DE GROSSESSE POUR PERDRE LES ZOOS AH OUI
Des accordéons mis en bandoulières aux seins gonflés comme des ballons quittent le projet de gagner Mars en se disant que sur terre on a assez de guerre sans avoir besoin d’aller habiter chez son dieu
Niala-Loisobleu – 15 MAI 2022