
Grès rouges
Sur la ligne en corps frissonnante, chaudes apparences verticales, l’amour incise son pétroglyphe
conclusion érotique d’un voyage dans l’ocre rouge transversale
Le burin a des cris de femme qui s’offre à la fente de la main d’homme
Sur le sec de roche la rivière installe la blancheur d’ibis de garde
Puis au coude de la veine bleue passe l’anneau brun au doigt de l’hymen
au bout de la pirogue creusée dans l’arbre, l’arc-en-ciel se couche sur la palette en pressions régulières
On n’éteint pas le trottoir tenu à l’ombre dans sa guerre
on le tourne plein soleil pour qu’il garde dans ses ongles l’image éternelle de l’arme nue clef-aire à sortir des ruines.
Niala-Loisobleu – 23 Mars 2022