
COMME CHAT QUE L’OISEAU C’EST LA VIE
Pour garnir le vide d’une rue
la page ouvre son pas-de-porte , façade gardée au coeur de la pensée qui ne l’a pas quittée
Léchant les murs de son pas souple le chat ondule en regardant les volutes du chant de l’oiseau sauter d’une branche à l’autre
La main de l’enfant sur le cerceau et le cheval de bois montent et élèvent le fond des choses dans l’éloignement du mauvais moment
Au coin de la rue, prêtes à se faire jardiner, les fleurs d’un printemps à transplanter n’ont rien d’obsolète en cette situation de combat de rue
Ramassant le bris de vitres, la mère en posant son bébé dans son berceau, pense qu’un jour il devra aller se battre pour défendre ce que son père est parti lui épargner. C’est la vie
Sur les murs tremblants sous les bombes les photos de la famille font le tour des pièces en laissant glisser leurs doigts sur le piano
Quand l’herbe marquée d’un char entonne le refus de céder, molotov paie sa tournée de cocktails.
Niala-Loisobleu – 1er Mars 2022
