LE JARDIN QUI PASSE


LE JARDIN QUI PASSE

Du poirier qui s’est éloigné de la claie

je vois un corsage ombellifère s’ouvrir au vent

lâché de montgolfières

seins qui quittent taire

le cheval sauvage est pris au lasso

sur le croassement des grenouilles je monte à cru jusqu’au tertre

quand la mésange bleue aura fini de retisser le ciel sur son métier de haute haleine

la grenaille des limes dans l’étau

je laisserai mes mains repriser les douves pour tenir le rempart en anneau aux amarres

Le jardin passe

espèce de navette entre le monde ordinaire et la refonte des canons pour sentir tes nymphes en baume.

Niala-Loisobleu – 6 Décembre 2021

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