
A LA POINTE NUE DE L’AVERSE
À la pointe nue de l’averse il y a mon amour
Elle est plus belle que l’averse et que l’eau sur la terre
Vient le vent nu sur son cheval et il la trouve belle
Le vent lui jette son filet, il se baisse et lui parle
Le vent l’emmène dans sa nuit, il la veut pour sa femme
De toute la blancheur des nuits, mon amour est plus blanche
Le vent la met dans le matin entre le gris et l’herbe
Au devant du matin debout, mon amour est plus belle
Plus belle d’herbe et d’eau souillée, la nuit dans son regard
Le vent s’en va. Pour mon amour les soleils vont se battre
Jacques Bertin
Et je peins comme pour écrire
ce que je veux mettre à la butée des toiles
Mendiant de lin
Le jour bleu au feu d’ocre chargé
Plus belle que les petits-soleils mort-nés
Ce sacré sacré désenfermé de l’enclos des condamnés à l’ignoré
l’oeil de vers lacé dans la semelle de l’utopie rafraîchie d’anémone
« Le vent s’en va. Pour mon amour les soleils vont se battre »
Niala-Loisobleu – 31 Octobre 2021
Derrière les rivages de l’apparence
Je déplacerai
Bleues les distances
Vers le sud prémédité de mes artères
Vers le maquis fiévreux de ma voix
Bleu d’une avance circulaire
Sur l’anémone impatiente qui se lave
Le coeur au fond d’un bois
Avant de fourbir ses armes bleues de saison
Avec beaucoup d’air et un peu d’absence
Je quitterai la maison pour entreprendre
Bleue la traversée d’une vie vivante
Où la nostalgie n’a pas encore eu lieu
Barbara Auzou.
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Sus au Sud
des dix doigts et des deux lèvres
Preuve par le neuf qui vient de sortir
des je nous de l’ornière de la camisole
Et prendre ce maquis-là
tire la langue à l’amie lisse pour se faire franc-tireur
au bois de Trousse-Chemise
Sacre bleu !
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