
DES CAILLOUX
DE
MA POCHE
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Du trait de cheval et du tanné de la courroie le harnais soc à taire au triage du grain et de l’ivraie
Soudain l’homme mûr d’une enfance à boutonnière gagne la vue de l’oeil qui grave dans son acide
Eau-Forte sensitive à percer la plaque
Née de l’incision du derme d’un voyage poussé cette fois plus loin
Sur la flèche de chapelles non éparses l’oiseau ne s’est pas posé, il a tendu l’arc pour un décochement vertical
Aux gouttières taiseuses l’ô versant alors son fluide a décapé de l’obscur en veux-tu en voilà
Tas de pois les rochers éperonnent le ciel bas en crachant le fourbe
Les pointes bretonnes banderillent les petits matadors roulant la caisse de leur ignorance sur l’estrade où la lâcheté se donne en scène, brutale et méprisante pour le respect inné
Comme du granit la bruyère trouve à boire à l’âme
La croix du cimetière porte à s’entourer d’une présence humaine
D’où l’envie de sortir mon cul de l’habit des convenances derrière lesquelles cette société inhumaine s’abrite
Là où le banc pour les phoques se passe de ballon rouge la charpente renversée est d’un bleu qui va au levé des retables mis dans la perspective de la puissance des colonnes
Je s’aime autrement
Là c’est une certitude de l’absolu
Niala-Loisobleu – 12 Octobre 2021
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