INITIATION
C’était avant…
à vent quoi
les mous lins
aux fils à croiser
pour en tirer l’étoile
Sur l’enlisé un songe bulle hors de la vase…
Le jour viendra la nuit aussi J’ai peur, tout à coup, de ce qui gronde en moi comme un chacal en proie au mal de faim. j’ai peur de toutes mes faims de vivre, inassouvies et prêtes à me dévorer. Je suis la proie de ma propre faim. Je meurs de ce manque immense de l’univers: non désir, non échange, non transparence. Je meurs de froid dans le négatif du soleil.
Il y a pourtant, quelque part, des embrasements, des mots vibrants comme des violons, et des sources où boire à longs traits la lumière.
La pierre, comme nous, résiste, s’use, s’effrite et meurt. Elle est notre miroir. Elle porte nos désirs, et nos peurs aussi, d’immobilité, de densité, de pureté. Elle nous interroge sur des valeurs fondamentales, le lourd et le léger, le dur et le liquide, l’indifférence et le frémissement, la vie est la mort. Ces textes tentent d’explorer quelques-unes des correspondances entre le monde minéral et le monde humain, entre le rocher souffrant et l’homme qui cherche vainement à bâtir des murailles contre la douleur et l’Émotion, et qui les revendique pourtant.
Colette Gibelin
Lapidaire mon chemin de pierre taille le brut. Mes mains saignent de tant de larmes quand montant le rang, je vois s’ériger l’édifice à l’accroche d’une Lumière qui se débat.L’instant où l’on voit son souffle envahit par l’apnée bat aux tempes à décloisonner l’indistinct en posant les premiers traits de l’esquisse. La question-clef tient en corps la serrure au coeur de son mécanisme. Il faut dévérouiller la gangue pour toucher au seuil.De quel pigment minéral l’arc-en-ciel épure-t-il l’opaque ?
Niala-Loisobleu – 17 Juin 2016
Je m’incline…
Toute parole est inutile
❤️
J’aimeAimé par 1 personne
Saxifrages
Une fleur pousse sur la pierre
explose en couleurs triomphantes,
en vibrations de sources.
Faut-il cette fracture pour aviver l’esprit ?
Naître est blessure
et promesse de lumière
Chaque ravine nous ramène à l’eau des origines
Les racines creusent la terre,
franchissent les crevasses
Ce monde fissuré nous offre d’exister.
Henri Denis
J’aimeAimé par 1 personne
Il y a dans les apparences tant de contrefaçons que l’apparence peut dérouter par foi…
Merci carnetsparesseux.
J’aimeJ’aime
Je suis la femme-nuage insaisissable au vent…
¸¸.•¨• ☆
J’aimeAimé par 3 personnes
Pas vrai, quand tu pleus tu perces !
J’aimeJ’aime
C’est vrai, parfois, j’ai très envie de faire pluiepluie !
¸¸.•¨• ☆
J’aimeAimé par 1 personne
Becquée, becquée tu nid rien, c’est bien !
J’aimeAimé par 1 personne
A l’infini je voyais s’étendre la mosaïque du pavé, restant muet je le laissais m’enseigner.
Merci Elisa.
J’aimeJ’aime
Coulent les réponses infatuées. Avec une telle abondance, une profusion si arrogante qu’en somme, par bonheur , le mystère en
grandit.
Merci Emilie.
J’aimeJ’aime
Que d’ombres mouvantes font des chinoiseries pour marchander la simplicité .
Merci Lyse.
J’aimeJ’aime
L’haleine autour des bras je démêle la marche de nos pas…
Merci On met les voiles.
J’aimeJ’aime
Il disait un jour je serais sans que jamais on vit ses souliers passer la porte…
Merci Sally
J’aimeAimé par 1 personne
Inédits
Ce leurre du labyrinthe
Ce goût d’amande amère
Ce rêve de vaisseaux,
désemparés
Ne pleure pas,
ce n’est que vivre
Tant d’énergie,
de songes bleus bâtis en cathédrales
Tant d’envolées,
(que l’espoir est tenace !)
de ferveur et d’insoumission,
pour simplement se maintenir,
extrême,
dans la fragilité de vivre
Colette Gibelin
Merci Lucia
J’aimeJ’aime
Sortant de l’étui
le bandonéon
en lui escaladant les cuisses
fit glisser les bretelles
hors du sein.
N-L
Merci
Vertige de l’Oiseau
J’aimeJ’aime
Merci Sally et beatricelise
J’aimeJ’aime