AVEC NOS YEUX
Paroles: Gilles Vigneault, musique: Claude Léveillée (1963)
Avec nos yeux, avec nos mains
Dont nous aurons été humains
Nous nous serons à peine vus
Nous serons-nous touchés? À peine.
Nous aurons mis tout notre enjeu
À ne pas être malheureux.
La roue ne cesse de tourner
Emportant gestes et regards
Dans un tourbillon d’infortune
Sans nous offrir un lendemain.
Fermés nos yeux, fermées nos mains,
Qui retrouvera les chemins
Par lesquels nous voulions surprendre
Le mot de passe de l’amour?
Nous aurons vécu sur la terre
Sans rien tenter d’un jour à l’autre
Pour apprivoiser le mystère
Nous serons passés au soleil
Sans jamais remarquer notre ombre
Et, les yeux secs et les mains blanches,
Nous sortirons de ce sommeil
Sans l’avoir comparé à l’Autre
Sentes ouvertes au sein des distances, ce dépassement des bornes où le quotidien mis au fossé, tente de doubler.
Nos yeux combien de clins leur faut-il pour n’en faire qu’un baiser de nos deux bouches.
Combien de larmes aux rivières des sécheresses de l’aridité.
Combien d’arrêts entre deux ciels bloqués dans le tunnel.
Combien ?
Les mains à ne plus compter les boutons des grilles qui n’ouvrent pas aux seins retenus derrière. Battants pourtant du m’aime tambour.
Nos yeux seule écriture du vrai secret retenu par le faux-acte joué en public.
Nous leur devons de nous être vus autrement vrais que le rôle alloué par la vie.
Regard pénétré dans le jardin refusé, encre fraîche à l’en-tête d’une lettre d’amour hors né…
Avec nos yeux nous donnons à nos mains
la couleur à effacer le vide.
Niala-Loisobleu
23 Octobre 2015
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